La plupart des paralysies sont d’origine nerveuse, et alors elles sont soit centrales soit périphériques. Les paralysies centrales sont dues à une atteinte du cerveau (hémiplégie), du tronc cérébral ou, plus souvent, de la moelle épinière (paraplégie, tétraplégie). Les paralysies périphériques sont secondaires à une atteinte des racines (paralysie du plexus brachial) ou d’un ou de plusieurs nerfs (paralysie faciale, paralysie du nerf médian par syndrome du canal carpien…). dictionnaire-médical.fr

Les fondamentaux
- L’obtention de l’accord du patient : Le corps de la personne est sa propriété privée ; entrer en contact par le toucher nécessite une autorisation préalable.
- L’explication du geste et de l’objectif : prendre soin d’une personne nécessite son accord et son adhésion.
- L’évaluation des capacités : permet de prendre en compte et de valoriser son niveau d’autonomie, ce qui est important dans la reconnaissance de son statut de personne.
- L’évaluation de la sécurité en tenant compte de son état de fatigue, de ses appréhensions, de la douleur et de l’environnement
L’analyse de ces données permet de faire ressortir les besoins spécifiques d’aide tout en tenant compte des capacités du patient.

La paralysie est une perte de la motricité d’une partie du corps, associée à une perte de la sensibilité du même territoire. L’impact direct sur le cerveau est la difficulté de faire la relation entre la « mémoire ancienne des capacités » de cette zone et la perte récente de contrôle.

Mes 5 conseils pour apporter une aide adaptée
1- Mettre les mots sur les actes : permet de « faire un relais » entre les gestes, les sensations nouvelles et la reconnaissance des anciens repères. Quand la paralysie s’installe dans le temps, cela aide à une nouvelle construction du « nouveau soi »
2- Se positionner du côté paralysé pour sécuriser : c’est aider la personne à comprendre cette partie du corps qui est toujours existante mais sur laquelle elle n’a plus ou peu de pouvoir de mobilisation ou de maîtrise ; c’est aussi prévenir les risques de blessure ou de chute
3 – Prévenir les risques d’escarres : Toute perte de sensibilité augmente les risques d’escarre par le manque de mobilité et l’écrasement des vaisseaux. Les zones à haut risque sont les points d’appui et de frottement. La personne paralysée a perdu ses réflexes de changement de position à cause de cette perte de sensibilité. Notre rôle est de la suppléer dans cette fonction et d’aider l’irrigation des zones atteintes, par des massages doux
4 – Solliciter les capacités de la personne : Faire le point de ce que le patient sait faire encore, les ressentis concernant la zone paralysée ( sensations, douleur, images ) nous permettra d’apporter le soin juste en respectant sa dignité, son statut d’homme
5 – Ne pas s’oublier soi : N’oublions pas qu’une paralysie a pour conséquence une perte de sensation, une perte de contrôle , ce qui rend toute une zone inerte. Cette partie du corps est donc très lourde. Il faut donc savoir anticiper le mouvement que l’on souhaite initier en toute sécurité pour le patient et pour soi. C’est tout l’art de mettre en pratique l’ergonomie, la bonne position pour éviter de prendre des risques pour sa santé.
Bien Prendre Soin de l’Autre se fait en Prenant Soin de Soi