Le bruit se définit comme un son indésirable. Il peut être agréable ou gênant en fonction de son intensité et du type d’exposition. Cette perception peut aussi varier selon la sensibilité de la personne.
Le son laisse sa signature sur notre cerveau, pour le meilleur ou pour le pire.
A partir d’un certain seuil les sons peuvent être potentiellement gênants et dangereux, même les sons considérés ou vécus comme agréables.
Le niveau de bruit se mesure en décibels.
Pour prendre en compte le niveau réellement perçu par l’oreille, on utilise le décibel pondéré A, dont l’abréviation est dB(A).
- 0 dB(A) = bruit le plus faible qu’une oreille humaine peut percevoir
- 50 dB(A) = niveau habituel de conversation
- 80 dB(A) = seuil de nocivité pour une exposition de 8h/j
- 120 dB(A) = bruit provoquant une sensation douloureuse
Si le niveau est extrêmement élevé (supérieur à 130 décibels), toute exposition, même de très courte durée, est dangereuse.

LES DIFFÉRENTS TYPES DE BRUITS
Bruit ambiant existant dans une situation donnée pendant un intervalle de temps donné. Il est composé de l’ensemble des bruits émis par toutes les sources proches et éloignées..
Bruit particulier est une composante du bruit ambiant qui peut être identifié spécifiquement et que l’on désire distinguer du bruit ambiant parce qu’il est l’objet d’une requête ou d’une étude, Bruit produit par une source sonore générant une gêne dans l’environnement.
Bruit résiduel = Bruit ambiant, en l’absence du (des) bruit(s) particulier(s), objet(s) de la requête considérée.
Bruit blanc : Tout comme la lumière blanche, qui comprend toutes les fréquences lumineuses, le bruit blanc est un bruit composé de sons de toutes les fréquences. Il présente la même énergie pour toutes les fréquences.
Bruit rose est un bruit normalisé qui possède la même énergie dans les bandes d’octave de 125 à 4000 Hz. Le bruit rose est la référence pour caractériser les qualités des structures d’une construction : murs, planchers, façades…
Bruit d’impact qui provient d’un choc sur une surface.
Bruit de fond est le bruit total existant en un point pendant une certaine durée. Il contient l’ensemble des sons émis par les sources sonores qui influent au point de mesure : les conversations, les bruits de ventilation, les bruits de machines ou d’équipements, les sons provenant des couloirs, des autres pièces ou des bruits de circulation, etc…
Bruit liquidien transmis dans un liquide et déplacement de l’onde sonore dans un liquide.
Bruit solidien propagé dans un solide. La propagation solidienne est le déplacement de l’onde sonore dans un solide.
Bruit aériens et Propagation aérienne
Bruit route ou bruit routier, est un bruit normalisé. Il est une référence pour le bruit des trafics routiers et ferroviaires. Son spectre est enrichi en basses fréquences et appauvri dans les aiguës par rapport à un bruit rose.
LES METIERS LES PLUS EXPOSES

Le personnel de l’aéroport
Les agents de piste, conducteurs d’engins ou encore bagagistes qui opèrent sur le tarmac sont constamment exposés aux moteurs bruyants des avions et sont obligés de parler fort pour communiquer malgré le bruit. Les moteurs à réaction des avions émettent un son allant jusqu’à 140 dB. Le son n’est pas le seul facteur qui peut altérer l’audition au fil du temps, la pression des moteurs avec la force qu’ils émettent peut également y contribuer.

Les métiers de l’évènementiel
Outre les bruits ambiants et la musique qui les exposent à des sons de plus de 110 dB, les spécialistes de l’évènementiel (concerts, clubs, festivals, théâtres…) sont généralement sujets à des pertes auditives causées par leur proximité avec les haut-parleurs omniprésents.

Les métiers de construction
Entre les bruits des marteaux-piqueurs, les tronçonneuses atteignant 110 dB et celui du sablage qui peut atteindre 125 dB, les sons nocifs sont partout. Même l’utilisation de casques anti-bruit ou d’autres équipements de prévention sonore n’écarte pas totalement les risques, cela les diminue seulement.

D’autres domaines professionnels sont également à risque, tels que ceux des courses automobiles, de la musique, l’agriculture ou encore les carrières militaires…
LES IMPACTS DU BRUIT SUR LA SANTE

Troubles de l’audition
L’exposition à des nuisances sonores trop fortes et prolongées rime souvent avec troubles de l’audition.Dans ce cadre, il n’est pas rare qu’une personne souffre de “fatigue auditive” (signe que certaines cellules fragiles de l’oreille interne, les cellules ciliées, ont souffert) ou bien d’acouphènes (ces bruits parasites qu’on assimile à un sifflement ou à un bourdonnement persistant). Mais lorsqu’il est trop intense, le bruit peut entraîner des troubles plus graves encore. C’est le cas de la “surdité tonale”, caractérisée par une perte partielle ou totale de la perception des sons. Ce trouble chronique découle d’un traumatisme acoustique aigu susceptible de se produire quelques minutes seulement après une exposition à un niveau sonore élevé. Pour évaluer le niveau de surdité, on peut avoir recours à un examen comportemental appelé “audiométrie tonale”.

Sommeil de mauvaise qualité
Des voisins bruyants au tic-tac entêtant d’une horloge, le bruit est omniprésent de jour comme de nuit. Il peut entraîner de nombreux troubles du sommeil comme des difficultés d’endormissement, une perturbation des cycles de sommeil et, dans certains cas, des insomnies. Résultat ? Des nuits plus courtes pour un sommeil moins réparateur. Dans ce cas précis, utiliser des boules quies peut être une option efficace. Mais l’exposition prolongée au bruit le jour, sur son lieu de travail par exemple, peut également influer sur la qualité du sommeil.
Selon une étude de l’INRS, une exposition diurne de 12 heures à 85 décibels (soit l’équivalent d’un restaurant bruyant) provoque une réduction du nombre et de la durée des cycles de sommeil… et peut entraîner une fatigue chronique. Une tendance qu’on observe d’autant plus chez les personnes qui travaillent de nuit et qui doivent dormir pendant la journée.

Stress et apparition de troubles mentaux
Cri strident d’un bébé qui pleure, bruit assourdissant d’un marteau-piqueur ou simple plic-ploc répétitif d’une goutte d’eau dans un évier qui fuit… parce qu’il est imprévisible et incontrôlable, le bruit peut entraîner des réactions émotionnelles négatives. Parmi elles : des niveaux élevés de stress et, dans quelques cas, l’apparition de troubles mentaux.

Développement de maladies cardiovasculaires
La Société Européenne de Cardiologie (ESC) l’affirme : un environnement trop bruyant, synonyme de stress, peut avoir des répercussions sur la santé cardiovasculaire d’un individu. Un bruit ambiant peut ainsi provoquer une libération excessive d’hormones du stress, comme le cortisol ou les catécholamines, qui favorisent l’apparition d’un stress chronique. Ce dernier peut conduire à une augmentation de la pression artérielle, ainsi qu’à une augmentation de la fréquence et du débit cardiaque.

Complications foetales durant la grossesse
Selon une étude publiée en 2017 dans la revue médicale Prescrire, les fortes nuisances sonores auxquelles s’exposent de nombreuses futures mamans sur leur lieu de travail peuvent se révéler dangereuses pour la grossesse. D’après une enquête de surveillance médicale des expositions des salariés aux risques professionnels (Sumer) réalisée en 2010, “4,3 % des femmes salariées sont exposées à un bruit supérieur à 85 décibels et 1 % des femmes le sont pendant plus de 20 heures par semaine”.
LES MESURES DE PREVENTION
La réglementation française impose de mettre en place des actions de prévention et de protection spécifiques en fonction des niveaux sonores d’exposition : évaluation et mesurage si nécessaire des niveaux de bruit auxquels les travailleurs sont exposés, mise à disposition des salariés de protecteurs individuels (casque antibruit, bouchons d’oreille) au-delà de certains seuils d’exposition, mise en œuvre d’un programme de réduction de l’exposition au bruit.
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