Le mot Santé vient du latin « saluto » qui signifie garder sain et sauf, préserver ou « sano » « sanare » qui signifie rendre sain, guérir, réparer, ramener à la raison.
Pour l’ OMS (ORGANISATION MONDIALE DE LA SANTE), c’est un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité. Définition qui date de 1946 et non modifiée depuis.
La santé est un droit pour tous ( constitution 1958, Déclaration des Droits de l’enfant 1959).

La santé physique
est définie comme votre état corporel, prenant tout en considération, de l’absence de maladie jusqu’au niveau de condition physique. www.eupati.eu

La santé mentale
pour l’OMS, elle est définie comme un état de bien-être qui permet à chacun de réaliser son potentiel, de faire face aux difficultés normales de la vie, de travailler avec succès et de manière productive et d’être en mesure d’apporter une contribution à la communauté.

La santé sociale fait référence :
- à la façon dont une personne se comporte avec les autres et la façon dont les autres réagissent à ce comportement.
- à comment la personne réagit face aux institutions ainsi qu’aux règles et normes sociales.

Les déterminants sociaux de la santé sont les circonstances dans lesquelles les individus naissent, grandissent, vivent, travaillent et vieillissent ainsi que les systèmes mis en place pour faire face à la maladie.

Le handicap
Pour l’ OMS : est handicapée toute personne dont l’intégrité physique ou mentale est passagèrement ou définitivement diminuée, soit congénitalement, soit sous l’effet de l’âge ou d’un accident, en sorte que son autonomie, son aptitude à fréquenter l’école ou à occuper un emploi s’en trouvent compromises.
Les Représentations
Selon que l’on est bien-portant, malade, grand malade, médecin généraliste, spécialiste, infirmier, aide-soignant, responsable d’une caisse d’assurance maladie, etc., on a une approche différente des questions de santé.
Nous avons tous une idée de ce qu’est la santé, une « représentation », une image mentale liée à notre histoire, à notre situation, à notre environnement, à notre société, etc.
Du point de vue de l’individu, la santé est « ne pas se sentir malade », mais c’est aussi se sentir « bien », en bonne santé, en bonne forme, par une hygiène de vie, un cadre de vie…
Du point de vue du corps médical, la santé c’est remettre en bonne santé un patient, mais aussi éviter des rechutes ou le maintenir en bonne santé. C’est pourquoi on procède à des examens préventifs, à des vaccinations, à des surveillances de populations et de maladies, etc.
Du point de vue de la collectivité, la santé est un ensemble d’éléments qui font que la maladie se raréfie ou est contenue, que les risques diminuent, que les dépenses de prévention comme de réparation sont supportables, etc.
La santé peut aussi être pensée comme : un bien de consommation, un produit d’assurance, un système d’information, un capital, … https://gdlyon.pagesperso-orange.fr/SanteRepresentation.htm

Mon analyse de la santé
Nous voyons bien que la santé est définie de multiples manières et se sentir en bonne santé peut s’interpréter de façon différente d’une personne à une autre.
Un mariage, un déménagement, l’arrivée d’un enfant, la perte d’emploi, le décès d’un parent, un accident… c’est une épreuve (heureuse ou malheureuse) qui demande à la personne concernée une mobilisation d’énergie pour (re)trouver un équilibre.
Ces évènements de la vie seront gérés de façon différente d’un individu à un autre.
Cette personne (et sa famille) va devoir mettre en place des stratégies d’adaptation à cette nouvelle situation pour continuer à vivre. Elles vont concerner les plans physique, psychique, émotionnel, social, familial et environnemental.
La santé est un état d’équilibre à trouver dans un contexte donné. Cet équilibre se construit , se développe et s’entretient.
Prendre soin de la santé de l’autre
C’est :
- mettre cet autre (individu unique de part son histoire de vie) au centre du soin avec toutes ses particularités et non pas vouloir le soigner comme moi j’estime que c’est bien
- lui demander ce dont il a besoin (ce qu’il attend de nous), faire exprimer et préciser sa demande (souvent nous avons une solution mais qui ne correspond pas aux attentes réelles de l’intéressé)
- éviter de se projeter (si j’étais à sa place)
- respecter sa demande et les limites de cette demande ( ses capacités à mobiliser son énergie, ses ressources, en ce moment)
- l’amener à formuler son objectif (son nouveau projet de vie) qui devra être réalisable
- l’aider à trouver par lui même les ressources nécessaires étape par étape (collaborer)
- encourager les progrès, rassurer et renforcer sa confiance en lui
- l’accompagner dans la construction d’ une nouvelle représentation de lui et de lui dans la société, dans sa famille si besoin
- prendre en compte et se servir de son réseau (familial, amical)

Prendre soin de la santé de l’autre , c’est aussi
- savoir repérer les maux derrière les mots
- entrer avec délicatesse dans sa sphère intime (l’image de soi, son histoire, ses non-dits)
- lui permettre de déposer son mal être (sans interprétation ni jugement)
- être capable de proposer son aide (si je suis compétent pour cela) ou l’orienter vers un autre professionnel si nécessaire.
Et,
Je me souviens :

Je prends bien soin de moi, pour pouvoir Bien Prendre Soin de l’autre
6 réponses
Ces points sont essentiels
Ils sont au cœur du prendre soin
des petites choses mais qui ont toute leur importance 👍😊
Tout à fait d’accord avec toi Marie, merci pour ton commentaire 🙂
Dans ma position actuelle, en ce temps des évaluations, la fin de l’article se rapprochait plus du : différents points à suivre pour prendre soin des agents dans nos unités. Merci
Merci Sabrina pour ta réflexion.
Prendre soin de la santé de l’autre est quelque chose que l’on peut transférer dans multiples circonstances.
Un article qui aujourd’hui me parle plus que jamais. J ai eu une longue discussion sur le rapport bénéfice risque de faire une chimio à un de mes proches avec son médecin. Et il en ressort que je ne sais pas vraiment au fond ce que veux la personne. Je suis parti sur des a priori ou en tt cas des besoins que moi j ai et que j estime légitime. Mais en fait le patient est libre et nul ne peux lui enlever ça. Le choix final lui revient. Même s il appartient aux soignants de l éclairer. Merci
Merci Karine pour ton témoignage
C’est une attention toute particulière à l’autre et à ses besoins exprimés ou non.
Quand cette relation concerne celle d’un proche, vient se rajouter une émotion liée à la situation. Elle peut nous influencer et nous devons en être conscient.
Oui notre rôle de soignant est d’éclairer les différentes options qui s’offrent au patient mais le choix ne devrait être que celui de la personne concernée avec le moins d’influences possibles… Tout un art qui n’est pas si facile à appliquer, n’est-ce pas ?